MARIE-AUBE LANIEL
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Dévolution
Land art
Saule miyabeana vivant, argile, écorce de saule et de cerisier, quenouille, renouée du Japon, copeaux de cèdre naturel, coques de noix de noyer noir et de noisette
Date
2023
Emplacement
Événement Arténoix, Conseil de la sculpture du Québec, Saint-Ambroise-de-Kildare
Détails
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En biologie, le terme dévolution renvoie à l’hypothèse selon laquelle une espèce peut régresser vers une forme morphologique ou fonctionnelle plus archaïque au fil du temps. Cette dynamique adaptative n’implique pas une dégénérescence, mais l’émergence d’un nouvel équilibre évolutif.
Transposé au contexte de notre monde industrialisé et surexploité, ce concept constitue le point d’ancrage de l’installation, qui interroge la logique extractiviste et la nécessité, pour l’humain, de « dévoluer » afin de rétablir un équilibre vital à la survie planétaire.
L’œuvre s’organise autour d’un tertre recouvert d’une mosaïque de noix, d’où émerge un arbre d’argile, figure allégorique de la Terre-mère, nourricière et protectrice. Ce noyau est enveloppé par une structure de saules vivants, métaphore du renouveau et de la résilience du vivant.
L’installation matérialise le cycle de l’eau et de la vie : l’érosion progressive de l’arbre central, dont l’argile retourne à la terre en nourrissant le sol, correspond simultanément à l’alimentation des racines des saules. Ceux-ci croissent, se densifient et substituent leur vitalité à la disparition de l’arbre initial. Par ce processus, la mort d’un élément engendre l’essor des autres, générant un îlot de biodiversité accueillant insectes, oiseaux et humains en quête de recueillement.
La dimension participative prolonge cette réflexion : tout au long de l’événement, les visiteurs ont façonné de petites sculptures de terre, leurs propres représentations de la Terre-mère, déposées au pied de l’arbre central. Par ces gestes collectifs, l’œuvre devient espace de réappropriation symbolique, écologique et mémorielle.











