Écho-logie

Écho-logie propose une réflexion critique sur l’impact anthropique et sur la fragilité de la survie humaine. Bien que l’homme ne représente que 0,01 % des espèces vivantes sur Terre, son influence se révèle disproportionnée : surexploitation des ressources, destruction des habitats, pollution généralisée, dissémination d’espèces exotiques envahissantes. Or, l’humanité tend à occulter la portée de ses actions, dont les répercussions, à l’instar d’un écho, se déploient à l’infini. Par accumulation, ces gestes modifient en profondeur les relations interspécifiques, relations dont dépend directement la viabilité même de l’existence humaine.

Au centre de l’installation suspendue se trouve une éclaboussure, métaphore de l’impact indélébile des gestes quotidiens délétères produits à l’échelle planétaire. Façonnée en céramique, elle renvoie à la permanence de ces effets, inscrits dans la matérialité du monde.

Autour de ce noyau s’organise un tressage néolithique en spirale, figure des ondes de choc qui se propagent dans la trame du vivant. Réalisé en saule, matériau fragile et biodégradable, il évoque en contraste la précarité et l’éphémérité de la nature, vulnérable aux perturbations humaines.

L’œuvre met en tension la permanence des dommages causés par l’homme et la fragilité des écosystèmes, engageant ainsi une réflexion sur les interdépendances écologiques et sur la nécessité d’une prise de conscience collective face aux impacts cumulatifs de nos actions.