Dissonance - dialogue sur corps de femme

Le culte de la beauté est une figure sournoise de l’antiféministe. Par sa contribution à la normalisation de l’idéalisation du physique, il mène à une hyper conscientisation corporelle et entraîne nombre de femmes à adopter des comportements destructeurs, tels que les régimes restrictifs, les interventions chirurgicales et d'autres méthodes de contrôle du corps.

Cette installation interroge les multiples mécanismes, tant externes (normes sociales et culturalisme) qu'internes (psyché et auto perception), auxquelles les femmes sont confrontées et qui visent à les conformer aux stéréotypes de beauté. Elle invite les visiteurs à une prise de conscience des luttes pour l'authenticité et la liberté individuelle féminines.

L’installation s’articule autour de la mise en scène de deux éléments emblématiques :
Un mannequin de plastique, corps idéalisé figé et beauté déshumanisée, symbolise les attentes irréalistes imposées par la société de consommation. Il devient une métaphore du contrôle social, représentant les idéaux préfabriqués qui galvanisent l'autocritique et les comportements normatifs.
Les visiteuses ont été invitées à inscrire sur le mannequin divers mécanismes par lesquels elles ont éprouvé une tentative de contrôle sur leur corps : critiques, insultes, régimes, interventions chirurgicales, etc.
À l'opposé, une sculpture de femme en saule, exaltant une silhouette généreuse, célébrant la diversité des corps. Composée de matériaux organiques, cette œuvre est destinée à évoluer dans le temps : l’artiste accueille la patine de la nature comme une métaphore de l'acceptation de la fragilité et de l’évolution des corps; induisant la nécessité d'une acceptation qui dépasse les stéréotypes rigides.